Gris à 18% (Force d’Intervention Iota, Tome 1) – Anne Tenino

Gris à 18%Dans un futur où les États-Unis ne le sont plus, l’agent Matt Tennimore doit aider des gens à sortir des États Rouges Confédérés, qu’ils aient été capturés en tant qu’agents spéciaux de son pays ou en tant qu’homosexuels ayant demandé l’asile. Il ne s’attendait cependant pas à devoir sauver l’homme pour qui il avait un faible au lycée, l’homme qui l’avait détesté à cause de son homosexualité.
Sauver James Ayala ne sera pas facile : bourré de nanos-traqueurs et avec un implant cybernétique qu’il n’est pas sûr de pouvoir contrôler mais qui lui confère des pouvoirs psychiques, est-il digne de confiance ? D’autant que l’implant semble compromettre la stabilité mentale de James.
Pourtant ils fuient ensemble, entre drones de surveillances, IA tueuses et miliciens ennemis. Jusqu’à ce que James avoue avoir détesté Matt parce qu’il le désirait. Matt ne peut résister à la tentation qui lui est offerte, pour ainsi dire, sur un plateau ; mais il veut autre chose qu’une nuit de sexe, s’ils parviennent à rentrer chez eux vivants. James est-il vraiment le bon ? Alors qu’il a une bombe à retardement dans le cerveau ? Et a-t-il vraiment changé ?

L’avis de Nine :
Un livre et une auteure vraiment surprenants, tant du point de vue de l’histoire que de la construction narrative. Anne Tenino a une imagination très fertile et nous plonge dans un monde futuriste empli d’innovations, de gouvernement instable, de génétique modifiée… sans pour autant nous donner les codes pour comprendre ! Quel dommage !

Matt Barrow est un agent du SEH, c’est-à-dire l’Unité d’aide aux homosexuels, et porte secours aux gays qui sont coincé du côté Rouge. Sa mission est de secourir James Ayala, membre des forces spéciales Psy-Force, qui est reconnu comme porteur du gène Gris à 18% et retenu prisonnier. L’histoire en soi est vraiment simpliste, mais ça se complique… traqués par des milices du côté Rouge, Matt et James vont devoir fuir et gravir les montagnes pour rejoindre la frontière et ainsi passer du côté Bleu. Comme l’on peux l’imaginer leur fuite va se transformer en périple assez mouvementé.

La relation entre Matt et James est simple finalement. Les deux hommes se retrouvent, après s’être connu adolescents, et laissent enfin libre court à leur passion. La famille importante de Matt est intéressante et loufoque, mais pas suffisamment présente à mon goût.

Honnêtement je ne sais pas quoi penser de ce récit. Comment est-il possible, dans un avenir lointain, de différencier un gène gay ? Comment s’est mis en place cette barrière Bleu/Rouge et qui la compose ? Le fait de chasser les homosexuels ou de les catégoriser avec une marque rose m’a mis franchement mal à l’aise. Pourtant l’idée de départ est novatrice mais mal amenée.

Même si l’écriture est plutôt intéressante, fluide et rythmée, cette histoire aurait mérité un peu plus d’explication pour aider le lecteur à comprendre et suivre le cheminement de l’auteur.

Edition : « Dreamspinner Press »

SP

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